Plassi, une île un peu bizarre d'après Sybil. Déjà sa forme, une pieuvre à seulement deux tentacules. Et tellement de montagnes dont elle n'arrivait pas à retenir le nom. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'il y avait des golems et spécialement un. Un golem de feu qui avait, auparavant, arnaqué la louve en lui faisant payer un voyage inexistant. Elle ne pouvait pas rester sans se venger. Mais ce trompeur finit par mené la lycanthrope en embuscade. Elle fut accusée de la dégradation d'un bâtiment à sa place. Mais ce n'était pas n'importe quel lieu, c'était la caserne de l'armée. Alors, forcément, elle dut fuir.

Poursuivie, Sybil pensait s'être mis à dos tous les gardes du contient et grâce à ce faux marchand, il possédait tous un portrait d'elle. Il lui fallait trouvé un endroit où personne ne la connaissait. Où elle se baladerait en anonyme. Un inconnu parmi tant d'autre. Quoi de mieux qu'une auberge dans un village ne comptant que quatre à cinq habitations ?

La louve entra dans la taverne aux allures de chaumière. Il y avait de tout. Des hommes d'une quarante d'années ivre comme des cochons, des plus jeunes et plus inquiétant qui jouait aux fléchettes et diverses personnes accoudés au bar. Un nuage gris montait jusqu'au plafond, il fallait dire qu'il y avait plus d'un fumeur. L'odeur était exécrable, un parfum d'alcool se mélangeait à l'atmosphère déjà étoffée par le manque d'aération de la pièce.

Sitôt en contact avec ce gaz, Sybil se masqua les narines, si fragiles. Les loups-garous avaient toujours eu une grande sensibilité auditive et odorant. Elle tâtonna les yeux ouverts jusqu'au comptoir. Elle se pencha et réclama un verre d'eau. Elle le but d'une seule traître, il faut dire que la course donnait soif. Elle s'installa sur un tabouret et choisit ensuite une série de boissons. L'une après l'autre, elle les buvait en se demandant que faire.

Deux heures passèrent sans qu'elle s'en rende compte avant que le tavernier vienne lui réclamer la note. Elle n'avait pas l'argent pour payer, en réalité elle n'avait aucun sou. Comme d'habitude elle dut adopter une technique qui avait déjà fait ses preuves. Sybil demanda une chambre dans l'auberge tout en précisant qu'elle payerait le tout le lendemain. Or, elle sera déjà partie depuis longtemps quand la ménagère viendra toquer à la porte. Elle saisit donc la clé de la chambre 3' et monta à l'étage.

Une fois dans la pièce, Sybil retira ses chaussures, enleva sa cape et déboutonna un peu sa chemise. L'atmosphère l'avait bel et bien étranglé. La louve s'affala sur le lit et s'endormit dans un bruyant ronflement. Au bout de cinq heures de sommeil profond, des adolescents dans la rue la réveillèrent dans un sursaut car devant elle se trouvait un individu caché dans l'ombre. Ce dernier la salua de façon correcte et se présenta comme la Mère Supérieure. C'était donc une femme. Pendant un instant la lycanthrope avait été surprise mais cet étonnement avait laissé place à un mélange de colère et d'indifférence.

- Qu'est ce que tu me veux la vielle ?! cria-t-elle sans pour autant être audible à l'extérieur de la salle.